La passion sérielle dans la peau

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Les vacances se poursuivent inexorablement sur un mode doux-amer. Je poursuis à mon rythme les séries de l’été tout en tentant de découvrir quelques séries à côté desquelles j’étais passée jusqu’à présent. En ce moment, le gros morceau à rattraper s’appelle Sons of Anarchy. Actuellement à la saison 3, je regrette un peu que la promesse des débuts se soit progressivement diluée dans un enchaînement d’événements qui ont fini par prendre toute la place. Je ne peux qu’espérer qu’il ne s’agit que d’un contretemps même si les personnages et les intrigues restent divertissants.

Dans le rayon des nouveautés, j’ai découvert et abandonné Finding Carter (les séries dans lesquelles une ado insupportable ne se voit jamais confrontée à un discours adulte clair et rationnel me sortent par les yeux, RIP Julie Taylor !) et Rush US, mais aussi The Honourable Woman. Malgré la qualité et l’actualité de la série, sans compter une excellente actrice principale, je ne me suis pas sentie concernée par ces personnages, par leur histoire ou leurs problématiques. Et je dois dire que je suis un peu fatiguée des séries à forte valeur critique que je ne peux que regarder passer devant moi car jamais elles ne prennent la peine de m’embarquer avec elles. Tant pis donc si je rate le chef d’œuvre du siècle…

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A l’inverse, j’ai beaucoup aimé le pilote de Manhattan et j’ai bien accroché à The Divide, et pas seulement parce qu’ils citent Nietzsche en ouverture. Les personnages, leurs enjeux, les désillusions qui s’annoncent, il y a là de quoi assurer de très bons épisodes à l’intrigue solide et à l’émotion à fleur de peau. Bref, j’en redemanderai pour sûr pourvu que ça dure.

En parlant d’émotion, j’ai cru remarquer que j’avais toujours dans mes visionnages du moment une série à la qualité plus que douteuse mais que je poursuivais comme on peut aimer se glisser dans un vieux vêtement tout distendu, parce qu’on s’y sent chez soi et autorisé à l’oubli de soi. Cet été, Chasing Life est venu prendre cette place dans mes habitudes. Cette série est parfois si mal jouée que c’en est à peine supportable et pourtant elle m’apporte exactement ce que j’en attends : des moments d’émotion, débarrassée de toute intelligence du pourquoi ou du comment.

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Parce que je crois fermement que le rôle premier des séries est de nous accompagner dans notre quotidien, et de préférence de nous le rendre plus facile, bien plus que d’accéder au statut d’art à part entière, je défendrai ce genre de fictions sans prétention.

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