Outlander et The Knick : premières impressions
août 16, 2014
Pour commencer, les premières impressions que je garde des deux pilotes sont assez mitigées. Ainsi, les vingt minutes d’introduction de Outlander étaient plutôt ennuyeuses au point que je me suis endormie la première fois et que j’ai dû y revenir pour terminer l’épisode. Une fois l’aventure proprement dite enclenchée, par contre, je dois admettre que ça m’a plutôt plu et que j’ai maintenant hâte de voir la suite. Je ne peux encore évidemment dire vers quoi on se dirige exactement mais tout ce que j’espère c’est que la dimension un peu mystique (paganisme celte) ne prendra pas le pas sur l’aventure proprement dite.
Pour ce qui est de The Knick, mon avis sera moins positif et j’attends vraiment que le deuxième épisode vienne gommer ce qui m’a déplu au premier abord. Malgré des scènes d’opération impressionnantes et vraiment réussies, en effet, plusieurs éléments sont venus perturber mon visionnage en titillant mon nerf critique. Tout d’abord, et c’est ce qui a le moins de chance de changer par la suite, le choix de l’ambiance musicale m’a beaucoup énervé. J’avais l’impression d’être face à Halt and Catch Fire sans le semblant de justification historique puisque nous sommes ici au début du vingtième siècle. J’imagine que ça doit plaire à certains ou qu’il s’agit d’une nouvelle mode, s’il n’y a que ça à reprocher, je m’y ferai donc.
Ce qui me parait beaucoup moins excusable, à mes yeux, et qui m’énerve toujours, c’est lorsque je sens dans l’histoire qui m’est présentée la volonté des auteurs. L’intrigue perd alors tout naturel car on sent l’appel du pied qui nous est adressé en permanence. Peut-être que si l’effort m’était destiné, je serais ravie mais, comme ce n’est pas le cas, je reste totalement hermétique. C’est souvent le cas dans les séries qui tentent de se constituer un public jeune, par exemple, comme dernièrement dans The 100. Je sentais tellement derrière certaines scènes les gros sous-titres « malgré une situation tragique, on reste une bande de jeune et notre but premier est de nous amuser » que ça m’a semblé insupportable. Dans le cas de séries historiques, la présence imposée de personnages féminins ou, dans le cas qui nous occupe, noirs m’apparait tellement artificielle que j’ai du mal à accrocher à ce qu’on essaie de me vendre (sans doute justement parce que je sens trop qu’on essaie de me le vendre).
Dans le même ordre d’idée, le systématisme avec lequel on me propose des héros (historiques ou pas d’ailleurs) trop cool car ne respectant pas les règles, quelles qu’elles soient, mais malgré tout géniaux et révolutionnaires me gave. Et même si je peux admettre qu’il faille une part d’originalité, et donc de marginalité, pour être un génie, pourquoi ne me laisse-t-on pas le temps de découvrir ces failles petit à petit et de manière variée ? Pourquoi me le jette-t-on à la figure dès la scène d’introduction et de la manière la moins originale qui soit, à savoir la drogue ?
Bref, vous l’aurez compris, je suis loin d’être convaincu par ce pilote et je ne regarderai un second épisode que dans l’espoir de ne plus me sentir aguiché par cette pute de luxe du propos facile.
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