Est-il possible de critiquer une série ?

Euh ! Il aurait peut-être fallu que je me pose la question plus tôt, non ?
Tout le principe de cette émission repose sur le présupposé que les séries peuvent être jugées, jaugées, bref soumises à la critique. Or, admettons-le tout de suite, mes goûts ne sont pas les vôtres.
De plus, je sais combien mon appréciation est soumise aux circonstances.
En fonction de la personne qui me l’a conseillée, de l’attente que j’en ai, de la difficulté que j’ai eu à ma la procurer, de la chaine qui la diffuse, des noms, plus ou moins reconnus, d’acteurs, créateurs ou producteurs qui me renvoient à d’autres séries, aimées ou pas, du moment de l’année de la semaine ou de la journée, de mon humeur du moment, bref, en fonction d’une série de critères qui n’ont rien à voir avec les qualités ou les défauts de la série elle-même, je pars toujours avec un bagage lourd d’a priori, d’espoir et d’expériences vécues.

Je ne regarde pas aujourd’hui une série de la même manière qu’il y a 10 ans et je n’ose imaginer ce qu’il en sera dans 10 ans.
Comment puis-je alors prétendre faire ce que je fais depuis déjà 8 épisodes ?
Soyons honnêtes, l’objectivité n’est même pas une option et j’ai la preuve chaque jour que mes goûts diffèrent parfois du tout au tout de ceux d’autres sériephiles.
Par contre, je revendique deux critères de qualité : l’honnêteté et l’analyse.
L’honnêteté parce que je m’impose des règles rigoureuses avant de m’autoriser à critiquer une série.
La première est d’avoir vu ce dont je parle.
Vous allez me dire, c’est un minimum ! Mais quand on parle séries, on peut vite être tenté de se dire qu’on connait au bout de quelques épisodes. Or, quiconque a regardé les 4400 ou Sherlock sait que ce n’est pas forcément le cas.
L’analyse, ensuite, parce qu’en utilisant toujours les mêmes critères, j’espère argumenter un minimum mes critiques.
Libres à vous de partager un avis contraire…

(Sujet de l’émission 08)