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Better Call Saul : Premières impressions

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La vie de sériephile est faite de rencontres et, comme dans le monde réel, avoir été présentés par un ami commun peut faciliter l’entrée en matière. Le risque n’est pas nul de se retrouver très déçu, et par le nouveau venu, et par l’ami qui a cru bon de nous mettre en contact, mais, si le courant passe, la confiance n’en sera que renforcée de part et d’autre.

Mon introduction dans l’univers de Better Call Saul est sans conteste à comparer à ce dernier cas de figure. Faisant le lien, tout en instillant d’ors et déjà un ton plus léger, le prologue nous représente l’avocat de Walter White, défait, sur ses gardes, en employé vieillissant d’une pâtisserie de centre commercial. Visiblement nostalgique d’un temps qu’il a dû déserter, il ressort une vieille cassette vidéo soigneusement cachée et l’introduit dans le magnétoscope. Sa publicité, plus ridicule que jamais sur cette tonalité nostalgique apparaît.

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Emission 2×21 : Be Normal !

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Vingt-et-unième émission de la saison 2 diffusée le 10 février 2015

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Emission 2×19 : David Simon

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Dix-neuvième émission de la saison 2 diffusée le 28 janvier 2015

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Emission 2×18 : Ego Trip

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Dix-huitième émission de la saison 2 diffusée le 21 janvier 2015

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The Affair : la mécanique des corps ou autopsie d’un malentendu

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Probablement l’une des nouveautés les plus enthousiasmantes de la rentrée 2014-2015, The Affair, diffusée sur Showtime, séduit par une mise en scène envoûtante, des personnages charnels, ancrés dans les corps de leurs interprètes, et un procédé narratif original. Si son titre laissait présager le récit d’une rencontre, d’une passion, d’un amour éventuellement, très vite il devient évident que l’essentiel de ce que l’on se propose de nous raconter se situera ailleurs.

Dès les premières minutes, la mort étend son voile sur les personnages, comme sur les paysages. Le ressac des vagues, le vent enivrant, la friabilité du sable, tout nous rappelle à la fois l’implacable course du temps et son reflux perpétuel. La mémoire, impuissante, insignifiante, n’est plus qu’un empilement aléatoire d’instants. Les événements d’hier semblent se mêler à ceux d’aujourd’hui sans que rien ne nous permette de véritablement approcher une quelconque vérité.

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Emission 2×17 : Musique !

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Dix-septième émission de la saison 2 diffusée le 14 janvier 2015

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Emission 2×16 : Deadwood

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Seizième émission de la saison 2 diffusée le 7 janvier 2015

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Game of Thrones : un puritanisme pragmatique

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On peut faire du sexe une des composantes principales d’un récit et tenir un propos puritain, c’est une des leçons que nous aura apprise Game of Thrones. Si l’on y pense, cela n’a d’ailleurs rien d’étonnant : la place accordée à un sujet en démontre son importance mais n’indique absolument pas la manière dont il sera traité.

Dans le cas qui nous occupe, la représentation de la sexualité détient manifestement une des clés d’interprétation majeure du propos de la série. Mais, contrairement à ce que l’on pourrait croire dans un premier temps, elle n’est ici absolument pas le signe d’une libération des esprits faisant voler en éclats les tabous les plus ancrés, celui de l’inceste en tête. Au contraire, un examen un peu plus approfondi révèle assez rapidement une conception extrêmement stigmatisante du sexe, sous toutes ses formes.

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Breaking Bad et le Mal

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Ça a été dit et redit, Breaking Bad retrace sur cinq saisons la naissance et la croissance du Mal. Un monsieur tout le monde, en apparence du moins, voit peu à peu son visage changer du tout au tout lorsqu’il apprend qu’il n’a plus rien à perdre. Si l’on se concentre sur cette métamorphose, la série prend des accents de tragédie classique : assez rapidement il devient évident que le Mal qui anime Walter White, c’est son orgueil. On voit l’Ubris pointer le bout de son nez et on applaudit cette réinterprétation contemporaine d’un thème millénaire.

Pourtant, je suis intimement convaincu que cette figure du héros dévoré par son égo, dont la présence est indubitable, ne constitue pas le noyau du propos de la série sur la nature du Mal. A côté des scènes nous représentant un Walter en manque de reconnaissance, cherchant à reprendre le pouvoir sur sa vie et sur les autres, il en est tant qui nous le montre minable, paniqué, défait, malade et isolé par sa folie, qu’on ne peut prétendre longtemps qu’il s’agit là d’une figure exemplaire du personnage enivré de puissance.

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Bilans croisés : Deadwood – Sons of Anarchy

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Cette année se termine pour moi par les épisodes finaux de deux séries découvertes courant 2014. A première vue, toutes deux peuvent sembler parentes à plus d’un titre : quelques acteurs communs, un mélange de réalisme et de tragédie humaine, une tendance à régler les problèmes par la violence et les magouilles en tout genre, une forte proportion du contingent féminin travaillant dans l’industrie du sexe, …

Pourtant, le moins que l’on puisse dire est que mon impression générale à la sortie de ces deux univers est on ne peut plus opposée. Alors que mon dégoût pour Jax et sa bande n’a fait que grandir au fil des saisons au point de me rendre chacune de ses apparitions dans la dernière absolument insupportable, ma tendresse pour chaque figure de la ville de Deadwood n’a fait que grandir.

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