Tag Archive: sociologie

Emission 5×07 : Séries et masculinité

Septième émission de la saison 5 diffusée le 25 octobre 2017

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Nos séries à l’épreuve du réel

making-a-murderer

Avec l’arrivée remarquée, ces derniers mois, du documentaire dans le format sériel, et notamment Making a Murderer disponible sur Netflix, la comparaison entre fiction et réalité se fait encore plus pressante et on pourrait être tenté de minimiser l’intérêt de la première sous prétexte qu’elle présenterait une version trop idéalisée du monde.

De fait, l’illusion réaliste dans laquelle nous abordons parfois les séries se révèle avec toujours plus d’évidence lorsque l’on prend la peine de les décortiquer avec attention. C’est qu’il n’est pas un seul aspect de celles-ci qui puisse soutenir longtemps la prétention à refléter la réalité, ne serait-ce qu’en partie.

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You’re the Worst en quête de l’authenticité

Cet article a fait l’objet d’une publication antérieure sur le site de Smallthings.fr

You're the Worst

Dans un article consacré à New Girl, j’expliquais comment cette série exprimait un besoin très contemporain d’affronter les difficultés de l’existence avec légèreté. La saison 2 de You’re the Worst nous propose d’approfondir encore ce point de vue en nous démontrant brillamment les limites de cette position.

S’il fallait définir You’re the Worst, nul doute que ce qui la décrirait le mieux serait son air de ne pas y toucher. Non seulement c’est une comédie romantique qui joue à ne pas l’être mais c’est surtout le portrait de personnages qui font mine d’être blasés de tout, cyniques et imperméables aux émotions. C’est d’ailleurs sur ce ton que nous les avions quittés en fin de saison 1 qui nous les montrait emménager ensemble sur un prétexte, presque un malentendu.

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Emotions sérielles

Enlightened

J’avais examiné dans un article précédent en quoi l’on pouvait considérer le plaisir comme un critère pertinent pour critiquer une série. Or, si l’on s’y penche un instant, la dimension émotionnelle, si elle reste largement impensée, constitue pourtant un élément majeur de nos expériences sérielles.

En effet, si la fiction nous pousse à réfléchir, à évaluer certaines certitudes morales, à tester des scénarii pour inventer l’avenir, le tout nourrissant notre imaginaire et ouvrant ainsi le chemin des possibles, c’est surtout parce qu’elle nous prend par les sentiments et nous fait vibrer avec elle que la fiction dispose d’une telle emprise, d’une telle puissance de persuasion. Car plus que tout discours rationnel et argumenté, en nous faisant rire ou pleurer, frémir ou rêver, nos fictions s’imposent à nous avec la force de l’évidence. Evidemment qu’elles ont raison puisque nous en expérimentons l’effet concret et immédiat sur nous-mêmes.

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Emission 3×07 : Emotions sérielles

Seriesfolie 307

Septième émission de la saison 3 diffusée le 18 novembre 2015

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Emission 3×05 : Une culture de la référence

Sériesfolie305

Cinquième émission de la saison 3 diffusée le 28 octobre 2015

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Ce que les Zombies nous disent de nos sociétés

the walking dead

En écoutant un de mes podcasts séries préférés (Totally Tubular de TV.com), il y a peu, j’y ai relevé une question qui m’a intéressé : que signifie la fascination culturelle actuelle pour les zombies ? De fait, il s’agit, depuis quelques années, du thème horrifique le plus mobilisateur et décliné.

Or, en bon lecteur de Stephen King que je suis, je me souviens comment il nous expliquait, dans Anatomie de l’horreur, combien la forme que prenaient nos peurs était profondément liée aux enjeux sociaux du moment. Il démontrait ainsi, par exemple, que la mode des films sur les maisons hantées pouvait largement se justifier par l’importance économique que représentait alors l’achat d’une maison.

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