Rectify, troisième temps

Cet article a fait d’objet d’une publication antérieure sur le site de Small Things.

RectifySérie contemplative, s’il en est, traitant magnifiquement de l’indicible et de l’incommunicabilité, Rectify nous saisissait l’an dernier par l’intensité de la scène d’ « aveux » de Daniel. Pourtant, et c’est ce qui en faisait la beauté, rien n’est véritablement dit au sortir de ce deuxième volet, si ce n’est l’impossibilité d’extraire l’objectivité des faits de la fragilité des souvenirs.

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Wet Hot American Summer, une journée pas comme les autres

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Quelques mois après les adieux à Parks & Rec, alors que les séries comiques se cherchent depuis quelques années et ont de plus en plus de mal à installer de nouveaux rendez-vous fédérateurs, la perspective qu’offrait Wet Hot American Summer, First day of Camp, avait de quoi mettre l’eau à la bouche.

Reprenant les bases d’un film qui a su au fil des années se faire une petite réputation auprès des amateurs, la série réunit de surcroit quelques noms dont la reconnaissance n’est plus à faire auprès des sériesphiles tels Amy Poelher, Paul Rudd, Elizabeth Banks, Christopher Meloni, Ken Marino, Josh Charles, … et d’autres encore dont je vous laisse le plaisir de la découverte. Les attentes étaient donc, à n’en pas douter, importantes.

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True Detective, saison 2, à l’autopsie

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Pour aborder le nouveau volet de cette anthologie, deux positions semblent devoir s’affronter : celle qui souhaite analyser cette intrigue indépendamment de celle proposée l’année dernière par cette anthologie et celle s’interrogeant sur la cohérence de la série et comparant les deux saisons. Quoique je fasse personnellement partie de ceux qui pensent que la comparaison est inévitable, je commencerais par adopter la première position qui mérite, me semble-t-il, que l’on s’y attarde malgré tout.

La question à laquelle je me retrouve dès lors confronté est la suivante : aurais-je regardé ces 8 épisodes s’ils n’avaient pas porté la « marque » True Detective dont j’avais apprécié la qualité du « produit » précédent ? Cette saison tient-elle pour elle-même, sans référence d’aucune sorte à la première ? A-t-elle des qualités, des arguments qui lui permettent de tenir la route, et maintenir mon intérêt, sur huit semaines ?

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Un point sur l’été : My Mad Fat Diary et Cie

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Alors que durant l’année je fais régulièrement le point sur les découvertes en cours au sein des podcasts hebdomadaires, cette période de vacances, quoique bienvenue notamment pour rattraper mon retard d’écriture, reste largement dans l’ombre.

Or, l’été est devenu au fils de ces dernières années, une saison à part entière riche en découvertes qu’il serait dommage de passer sous silence. Voici, donc, jusqu’ici quelques fictions que je prends un plaisir infini à regarder et que j’aimerais partager avec vous.

Pour commencer avec les saisons d’ors et déjà terminées, c’est autant avec une joie quasi enfantine qu’une déception profonde que j’ai pris connaissance de la troisième saison de My Mad Fat Diary. Déception, vous l’aurez compris, parce que c’était pour découvrir qu’il s’agissait d’une ultime saison de trois épisodes seulement ; joie, par contre, parce que se replonger dans l’univers de Rae donne toujours le sentiment de retrouver une bande de potes.

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Bojack Horseman, un animé plein d’humanité

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Bojack Horseman

Face aux séries Netflix, dont vous aurez remarqué la multiplication ces derniers mois, tout abonné pourra sans doute distinguer deux catégories : celles qui ne le convainquent pas, sans pour autant être médiocres, et que l’on garde indéfiniment dans sa liste sans jamais trouver le courage de les achever et puis celles qui nous ravissent tant qu’on les déflore avec avidité pour ensuite regretter de ne pas avoir laissé trainer le plaisir plus longtemps.

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Nos séries ont-elles une utilité collective ?

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 Au-delà de l’expérience individuelle que constitue le visionnage de séries (traitée ici), l’imaginaire collectif, mythologique, qu’elles charrient, leur mode de création, production, diffusion et consommation à échelle industrielle, de masse, sans oublier le vécu partagé qu’elles mobilisent (actualité et mode de vie) en font un phénomène social de premier plan.

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Nos séries ont-elles une utilité individuelle ?

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Nous sommes tous bien sûr enclins à  admettre que la raison principale pour laquelle nous nous plongeons régulièrement, voire pour certains d’entre nous presque constamment, dans l’univers que nous proposent nos séries préférées, consiste dans le plaisir que nous y prenons. L’évasion, le rire, la découverte, la catharsis, éventuellement, toutes ces facettes de notre expérience spectatorielle font de ce temps de visionnage de bons moments, globalement satisfaisants.

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Philoséries, Buffy Tueuse de vampires

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Après avoir dégusté la série en quelques mois au début de cette année (je vous faisais part de mon coup de foudre ici), et sur les conseils du podcast « Pourquoi Buffy c’est génial », j’ai évidemment sauté sur cet ouvrage collectif.

Comme c’était déjà le cas pour mes autres lectures du genre (à retrouver ici), la variété des sujets et des intervenants explique évidemment une certaine disparité dans l’intérêt que l’on peut trouver à la lecture d’un tel ouvrage. Tous les articles ne m’ont pas intéressé et je ne vous cacherai pas que j’ai trouvé le tout un peu léger pour la trentaine d’euro qui en est demandé. Même si j’appuie totalement et souhaite encourager ce genre d’initiative en Europe francophone, j’ai cependant l’impression qu’il s’agissait là encore pour certains d’une récréation peu sérieuse permettant un relâchement de la rigueur, le tout parfois aux dépens d’un contenu suffisamment conséquent.

Encore une fois, ce n’est cependant pas le cas de tous les articles. Je vais donc me pencher sur les quelques points intéressants que j’ai pu tirer de cette lecture.

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Shameless (US), le pire et le meilleur

Shameless Showtime

Série abandonnée suite à un pilote peu convaincant, shameless fait partie de ces séries qui se dévore une fois rentré dedans. En l’occurrence, quelques semaines m’ont suffi pour visionner les cinq saisons au côté desquelles j’étais passé jusque-là.

A l’arrivée, je ne peux pas exactement dire que le bilan soit mitigé car rien n’est tiède ou juste moyen dans Shameless. Pour autant, la réussite est loin d’être totale. A vrai dire, au même titre que certains de ses personnages, la série semble souffrir de maniaco-dépression, le pire y côtoie le meilleur, et mon plaisir n’a jamais pu se départir d’une certaine dose d’énervement. Et la frustration n’en est que plus grande lorsque l’on en constate les énormes qualités.

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Challenge séries 2015 : bilan de mi-parcours

Sponge Bob

Mon temps est largement occupé par le visionnage de nombreuses séries au fur et à mesure de leur sortie. Pourtant, si je ne suivais pas en parallèle quelques œuvres plus anciennes, je finirais probablement lors de certaines périodes décevantes par perdre la foi. Ces « vieilleries » ont, en effet, le double avantage de parfaire ma culture sériephile, et donc de me permettre de me sentir plus légitime pour vous en parler, et d’avoir déjà passé les nombreux filtres de la phase test, de la durée, de la notoriété, qui en font des valeurs plus sûres que les séries naissantes. Dans l’optique de poursuivre cette démarche, je m’étais donc fixée l’objectif de regarder les 12 séries suivantes au cours de cette année.

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